Selon le rapport, les stocks d’uranium enrichi accumulé par l’Iran dépassent de plus de dix-huit fois la limite autorisée par l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien négocié en 2015. Selon des estimations datant de mi-mai, Téhéran a porté ses réserves d’uranium 3.809,3 kg, contre 3.197,1 kg en février dernier. Ce chiffre est loin du plafond de 202,8 kilos auquel le pays s’était engagé.
L’État Iranien a aussi augmenté considérablement son stock de matière enrichi de 20% à 238,4 kg, contre 182,1 kg auparavant. Le pays dispose en plus de 43,1 kg d’uranium enrichi à 60%, et s’approche des 90% nécessaires pour confectionner une bombe nucléaire.
Ce matin, le ministère des Affaires étrangères iraniens a estimé que ce rapport n’est pas “équilibré“. Saïd Khatibzadeh, le porte-parole du ministère, a déclaré que ” ce rapport ne reflète pas la réalité des négociations entre l’Iran et l’AIEA. Nous nous attendons à ce que cette trajectoire soit corrigée“. Il sous-entend aussi que le gouvernement d’Israël a influé sur ce rapport : “nous craignons que la pression exercée par le régime sioniste et d’autres acteurs poussent l’agence à faire de ses rapports techniques des rapports politiques”.
Ce rapport doit être examiné la semaine prochaine, lors du conseil des gouverneurs de l’AIEA.
Eliran COHEN