Quand même Washington dénonce Macron : l’antisémitisme en France, une faillite d’État
Le 24 août, un événement inédit s’est produit. L’ambassadeur des États-Unis en France, Charles Kushner, a publiquement dénoncé « l’absence d’action suffisante » du président Emmanuel Macron face à la flambée de l’antisémitisme. Oui, il faut désormais qu’un diplomate étranger nous mette devant notre propre miroir.

Dans une lettre adressée au chef de l’État, l’ambassadeur ne mâche pas ses mots : « Il ne se passe pas un jour en France sans que des Juifs soient agressés, des synagogues et des écoles dégradées, des commerces vandalisés. » Il rappelle aussi un chiffre glaçant : « presque la moitié des jeunes Français disent ne jamais avoir entendu parler de la Shoah. » Cette ignorance alimente la haine, et cette haine, aujourd’hui, explose au grand jour.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait déjà accusé Emmanuel Macron « d’alimenter le feu antisémite » en appelant à la reconnaissance internationale de l’État de Palestine. Kushner reprend ce constat et tranche : « L’antisionisme, c’est l’antisémitisme. Point. » Pendant que Paris tergiverse, les agressions se multiplient, la peur grandit, et la République se tait.
Ce silence, nous l’avons vu jeudi dernier à Porté-Puymorens. Cent cinquante enfants juifs, âgés de 8 à 16 ans, ont été refoulés à l’entrée d’un parc de loisirs. Non pas pour un problème de sécurité. Non pas pour une question de réservation. Mais parce qu’ils étaient juifs, parce qu’ils étaient israéliens. Le gérant a osé invoquer ses « convictions personnelles ». Voilà où en est la France en 2025 : des mineurs humiliés collectivement au nom d’un antisémitisme assumé.
Où est l’État ? Où est le président de la République qui aime tant brandir les grands principes à l’international, mais qui reste muet quand des enfants sont discriminés chez nous, sur notre sol ?
Et qu’ont fait nos responsables communautaires ? Rien. Silence assourdissant. Le président du Consistoire Central, Élie Korshia ? Absent. Le Grand Rabbin de France ? Trop occupé à briller dans les galas. La députée Caroline Yadan et les « idiots utiles » de service ? Alignés sur les consignes de l’Élysée, au lieu de défendre les Juifs de France. Leur absence est une lâcheté. Leur silence, une complicité.
La justice a placé le gérant en garde à vue, et rappelle que la discrimination est passible de trois ans de prison. C’est un début. Mais ce n’est pas assez. Car cet homme n’a pas seulement fermé une porte : il a piétiné l’honneur de la République.
Voilà où nous en sommes. La France est désormais pointée du doigt par ses alliés les plus proches. Les États-Unis et Israël, d’une seule voix, disent ce que nous voyons chaque jour : être juif en France, c’est risquer l’insulte, l’agression, l’exclusion.
Monsieur Macron, assez de commémorations creuses. Assez de discours sans lendemain. La République doit protéger tous ses enfants, TOUS ses enfants. Si elle échoue, elle n’est plus qu’un mensonge.
Alors la question est simple, brutale :
Peut-on encore être juif en sécurité en France ?
À vous de répondre, Monsieur le Président. Pas demain. Pas dans un discours. Mais par des actes. Ici. Maintenant.