Le Premier ministre israélien Naftali Bennett a déclaré, dimanche, que l’élection d’Ebrahim Raïssi “est un signal pour que les puissances se réveillent, un signal de dernière minute peut-être avant de revenir sur l’accord sur le nucléaire”.
La victoire de l’ultraconservateur Ebrahim Raïssi en Iran est vu d’un mauvais œil par Israël. C’est un “signal” pour que les “puissances” étrangères se “réveillent” avant de revenir à un accord sur le programme nucléaire Iranien , a plaidé dimanche 20 juin le nouveau Premier ministre israélien, Naftali Bennett. Un signal “pour leur permettre de comprendre avec qui elles font affaire et quel type de régime elles vont choisir de renforcer”, a-t-il déclaré.
Qualifiant Ebrahim Raïssi de “président le plus extrémiste” élu en Iran depuis la révolution de 1979, la diplomatie israélienne avait soutenu samedi soir que sa victoire “devrait susciter une grave inquiétude” dans le monde.
Naftali Bennett qui a succédé la semaine dernière à benjamin Netanyahu à la tête du gouvernement israélien, a déclaré en conseil des ministres qu’Ebrahim Raïssi, déclaré vainqueur samedi de la présidentielle iranienne, n’avait “pas été choisi par le peuple iranien mais par (l’ayatollah) Khamenei”.
Bennett maintient la position de Netanyahu sur l’Iran
Des négociations sont en cours pour sauver l’accord de Vienne de 2015 sur le nucléaire Iranien en y réintégrant les États-Unis, qui s’en étaient retirés en 2018 et avaient réimposé des sanctions sur Téhéran.
Israël avait salué cette campagne de “pression maximale” américaine, mais craint désormais un retour des États-Unis dans l’accord sous l’impulsion du nouveau président américain Joe Biden.
“Nous devons nous préparer rapidement à un retour à l’accord sur le nucléaire iranien”, avait affirmé plus tôt cette semaine le nouveau chef de la diplomatie israélienne, Yaïr Lapid, ajoutant toutefois “qu’Israël fera tout en son pouvoir pour empêcher l’Iran d’obtenir la bombe nucléaire”.
“Ce qui est clair pour nous tous, c’est qu’un régime de bourreaux ne doit pas posséder d’armes de destruction massive”, a dit Naftali Bennett, maintenant une position semblable à son prédécesseur sur l’Iran.
L’élection d’Ebrahim Raïssi coïncide par ailleurs avec une visite du chef de l’armée israélienne Aviv Kohavi aux États-Unis afin notamment de discuter du dossier iranien, mais aussi du Hezbollah libanais et du Hamas palestinien, deux mouvements terroristes armés proches de Téhéran.
Avec AFP-Israël Actualités