Ce texte a été déposé par les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne et a été approuvé par 30 membres. Seule la Russie et la Chine ont voté contre ce texte et trois pays (l’Inde, la Libye et le Pakistan) se sont abstenus.
Cette résolution incite l’Iran à coopérer avec l’AIEA. L’agence avait affirmé dans un ancien rapport que l’Iran avait enrichi considérablement sa production d’uranium, dépassant la limite autorisée par l’accord de Vienne. L’AIEA avait déploré le manque de réponses “techniquement crédible” de l’État iranien concernant cette situation.
Peu avant le vote, lors de discussions entre les états membres, l’ambassadrice américaine Laura Holgate a précisé qu’il est “essentiel que l’Iran fournisse toutes les informations et documents jugés nécessaires par l’AIEA pour clarifier et résoudre ces questions“. Elle a aussi ajouté que “nous ne prenons pas ces mesures pour aggraver la confrontation à des fins politiques. Nous ne recherchons pas une telle escalade, mais des explications crédibles“.
Cette résolution est le premier texte de l’AIEA critiquant l’Iran depuis juin 2020. Le ministère des Affaires étrangères iraniennes a réagi à ce vote en affirmant dans un communiqué que “l’adoption de la résolution, qui se fonde sur le rapport hâtif et déséquilibré du directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique et sur de fausses informations fabriquées par le régime sioniste, ne fera qu’affaiblir le processus de coopération et d’interaction entre la république islamique et l’AIEA“.
En guise de représailles, l’Iran a débranché, avant le vote, des caméras de surveillances installées par l’AIEA sur des sites nucléaires du pays.
Eliran COHEN