L’Arabie saoudite pourrait signer un accord de normalisation avec Israël même sans concessions aux palestiniens
Selon les informations de l’agence de presse londonienne Reuters, L’Arabie Saoudite est déterminée à conclure un pacte militaire avec les États-Unis qui nécessiterait l’engagement de l’administration de Joe Biden à défendre le Royaume saoudien en échange d’un accord de paix avec Israël.
Reuters qui s’appuie sur trois sources régionales proches du dossier, explique que pour conclure ce pacte militaire exigent, l’Arabie saoudite ne retarderait pas l’accord de normalisation, même si Israël n’offre pas de concessions majeures aux palestiniens dans leur tentative d’accéder au statut d’État.
“La normalisation se fera entre Israël et l’Arabie saoudite. Si les palestiniens s’y opposent, le royaume poursuivra sur sa voie. L’Arabie saoudite soutient un plan de paix pour les palestiniens, mais cette fois, elle voulait quelque chose pour l’Arabie saoudite, pas seulement pour les palestiniens”, a déclaré l’une des sources régionales.
Ce pacte pourrait ne pas offrir les garanties de défense en fonte de type OTAN que le Royaume saoudien recherchait initialement lorsque la question a été discutée pour la première fois entre le prince héritier Mohammed ben Salmane et Joe Biden lors de la visite du président américain en Arabie saoudite en juillet 2022.
Reuters rapporte qu’une source américaine a affirmé que ce pacte pourrait ressembler à des traités que Washington a conclus avec des États asiatiques ou à l’accord américain conclu avec Bahreïn, où est basée la Cinquième flotte de la marine américaine. Un tel accord n’aurait d’ailleurs pas besoin du soutien du Congrès.
Washington pourrait également adoucir tout accord en désignant l’Arabie saoudite comme allié majeur non membre de l’OTAN, un statut déjà accordé à Israël, a indiqué la source américaine.
Mais toutes les sources ont déclaré à Reuters que l’Arabie saoudite ne se contenterait pas d’assurances moins que contraignantes de protection américaine si elle faisait face à une attaque, comme les frappes de missiles du 14 septembre 2019 sur ses sites pétroliers qui ont ébranlé les marchés mondiaux. A l’époque, le Royaume saoudien et les États-Unis ont blâmé l’Iran, le rival régional du royaume, bien que la République islamique a nié avoir joué un rôle.
Eliran COHEN pour Israel Actualités