Un expert Elise Stefanik appelle, candidate de Trump à l’ONU, à lancer une enquête sur les agences de l’ONU concernant l’utilisation des hôpitaux de Gaza par le Hamas

Par Alain SAYADA pour Israel Actualités Digital

TEL AVIV, Israël – Alors que les trois premiers otages israéliens ont été libérés dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu pour les otages, Fox News Digital a appris en exclusivité que plusieurs terroristes capturés par les forces israéliennes le mois dernier ont avoué que des captifs israéliens avaient été détenus à différents moments à l’hôpital Kamal Adwan, dans le nord de Gaza.

Les forces de défense israéliennes (Tsahal) ont récemment mené une opération de grande envergure contre l’hôpital, arrêtant quelque 240 terroristes. Le directeur de l’hôpital, Hussam Abu Safiya, aurait recueilli des renseignements montrant qu’il avait non seulement permis au Hamas d’infiltrer l’hôpital, mais qu’il avait aussi activement collaboré avec le groupe terroriste.

Un autre terroriste capturé, Anas Muhammad Faiz al-Sharif, qui travaillait à l’hôpital comme superviseur du nettoyage et a rejoint les forces Nukhba des Brigades Al-Qassam du Hamas en 2021, a déclaré aux interrogateurs israéliens que l’installation du nord de Gaza était considérée comme « un refuge sûr pour eux parce que l’armée [israélienne] ne peut pas la cibler directement ».

Il a révélé qu’à l’intérieur de l’hôpital, les terroristes ont distribué des grenades et des mortiers, ainsi que du matériel pour tendre des embuscades aux troupes et aux chars de Tsahal.

Les troupes de Tsahal ont localisé des armes, des documents classifiés et des équipements de communication tactique à l’hôpital Kamal Adwan à Gaza, utilisé par le Hamas comme centre de commandement terroriste. (Unité du porte-parole de Tsahal)

Fox News Digital a demandé à un porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) si, sur la base des nouvelles allégations de l’armée israélienne concernant la détention d’otages à l’hôpital d’Adwan, ils condamneraient l’utilisation des hôpitaux par le Hamas à des fins militaires. 

Dans un communiqué, le porte-parole a déclaré : « Le droit international humanitaire est très clair. Les personnels de santé et les établissements de santé sont hors de portée. Ils ne doivent pas être attaqués. Ils ne doivent pas être utilisés à des fins militaires. Ils doivent être protégés à tout moment. Il s’agit à la fois de protéger les civils, ainsi que de protéger les systèmes de santé et les infrastructures dont les communautés dépendent pour les soins vitaux et la continuité des services. » 

« Le fait de ne pas protéger et de ne pas respecter les soins de santé est doublement dévastateur. D’abord, lors des dommages initiaux, puis pendant les mois ou les années nécessaires à la reconstruction des systèmes de santé. »

Le communiqué conclut sans condamner ni désigner spécifiquement le Hamas. « La protection des soins de santé comprend également l’interdiction faite aux combattants d’utiliser les établissements de santé à des fins militaires. Le DIH stipule clairement que même si des établissements de santé sont utilisés à des fins militaires, des conditions strictes s’appliquent à toute action contre eux, notamment le devoir d’avertir et d’attendre après l’avertissement. Même dans ce cas, les attaques disproportionnées sont strictement interdites. »

Richard Goldberg, conseiller principal de la Fondation pour la défense des démocraties et ancien membre du Conseil de sécurité nationale de Trump, a déclaré : « Plusieurs organisations internationales opérant à Gaza avaient probablement une connaissance directe du fait que le Hamas utilisait des hôpitaux comme quartier général des terroristes et ont seulement protesté publiquement contre la tentative d’Israël d’éliminer les terroristes. La Croix-Rouge, l’UNRWA, l’Organisation mondiale de la santé – elles étaient toutes des collaborateurs. »

Des ambulances transportant des patients de l’hôpital Kamal Adwan à Beit Lahya, dans le nord de la bande de Gaza depuis que les services ont été interrompus dans les 24 heures en raison du manque de carburant, arrivent à l’hôpital Shifa, accompagnées par des équipes de l’ONU, dans la ville de Gaza, à Gaza, le 12 octobre 2024. (Hamza ZH Qraiqea/Anadolu via Getty Images)

Goldberg a donné des conseils à Elise Stefanik, choisie par le président Trump pour occuper le poste d’ambassadrice à l’ONU, qui comparaîtra devant le Sénat mardi. « Stefanik aurait tout à fait le droit de lancer des enquêtes sur chacune de ces agences, en exigeant des documents et des entretiens avec le personnel. Et si elles ne s’exécutent pas, elles pourront en assumer les conséquences. »

L’un des premiers actes de Trump lundi a été de retirer les États-Unis de l’OMS. 

Au cours de l’opération de plusieurs mois menée par Tsahal dans le nord de Gaza, plus de 700 terroristes ont été arrêtés, dont des commandants du Hamas, dont certains ont participé au massacre du 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël. Plus d’une douzaine de personnes capturées étaient impliquées dans l’enlèvement ou la détention d’otages israéliens à Gaza.

Au cours de l’opération, l’armée israélienne a localisé et détruit des milliers d’armes, dont des lance-roquettes, qui étaient cachés dans l’hôpital. L’objectif de cette opération était de vaincre complètement la Brigade Nord du Hamas et d’éliminer la présence du groupe terroriste au sein de la population civile. Les troupes de l’armée israélienne ont mené des raids allant de quelques heures à une journée entière. Lors des plus longues, elles sont entrées dans l’hôpital et ont recherché des armes et des terroristes.

L’ancien agent du Shin Bet Gonen Ben Itzhak, qui était le contact de l’ancien informateur du Hamas Mosab Hassan Yousef, fils d’un des fondateurs du Hamas, a déclaré à Fox News Digital : « Grâce au renseignement visuel, il est facile de voir quand le Hamas fait entrer des armes et des munitions dans l’hôpital… et même avec une seule source humaine, on peut obtenir des renseignements sur ce qui se passe à l’intérieur. Du point de vue du signal, les terroristes utilisent des téléphones et des talkies-walkies, qui peuvent être interceptés. »

L’armée israélienne montre des armes saisies lors d’une opération en cours pour évacuer les terroristes de l’hôpital Al-Shifa à Gaza. (Unité du porte-parole de l’armée israélienne)

Il n’y a eu pratiquement aucun combat à l’intérieur de l’hôpital, d’où quelque 950 personnes ont finalement été évacuées, le tout avant le dernier raid de l’armée israélienne. Depuis lors, l’armée israélienne a facilité et assuré le transfert des activités de l’hôpital vers l’hôpital indonésien voisin, à la demande des Palestiniens.

Alors que les Nations Unies et la communauté internationale condamnaient Jérusalem pour sa campagne antiterroriste, Kamal Adwan, un ancien responsable de l’Autorité palestinienne, a déclaré à Fox News Digital que l’utilisation des hôpitaux par le Hamas était « immorale » et connue pour mettre en danger les patients et les professionnels de santé.

Adnan al-Damiri est récemment devenu viral sur les réseaux sociaux après que l’organisation Palestinian Media Watch, basée en Israël, a signalé sa publication sur Facebook montrant que le Hamas avait convoqué un journaliste de Gaza pour un interrogatoire à l’hôpital Nasser de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza.

Photo montrant des armes trouvées à l’intérieur et autour de l’hôpital Kamal Adwan à Gaza par les troupes de Tsahal. (Unité du porte-parole de Tsahal)

« J’ai publié ce message pour montrer aux Palestiniens que le Hamas fait tout ce qu’il peut pour s’attaquer à la population de Gaza, y compris dans les hôpitaux. Le Hamas prétend lutter contre l’occupation [israélienne], mais en réalité, il utilise notre peuple », a déclaré al-Damiri. Il a précisé que le document publié sur les réseaux sociaux lui avait été envoyé par un ami du Gazaoui qui avait été convoqué pour interrogatoire.

« Je sais que c’est un vrai document. Je n’ai pas peur du Hamas », a-t-il ajouté.

En décembre 2023, Ahmed Kahlout , alors directeur de l’hôpital Kamal Adwan, a déclaré à ses interrogateurs israéliens que lui et d’autres membres du personnel étaient des agents du Hamas. Kahlout a décrit comment le Hamas utilisait des ambulances pour cacher des agents, transporter des escadrons terroristes et délivrer un soldat de Tsahal kidnappé.

Basem Naim, membre du bureau politique du Hamas à Gaza, a déclaré à Fox News Digital que son « mouvement de résistance comprend très bien l’importance de respecter le droit international humanitaire et ses obligations, et comprend très bien les besoins de notre peuple en matière de services civils et l’importance de les protéger ».

Les corps de Noa Marciano, photographiés ici, et de Yehudit Weiss ont été découverts par l’armée israélienne à proximité de l’hôpital Shifa l’année dernière. (Avec l’aimable autorisation de Bring Them Home Now)

“Je peux dire avec certitude que le Hamas n’a utilisé aucun hôpital comme base militaire ou comme refuge pour ses combattants”, a-t-il poursuivi. “En ce qui concerne toutes les agressions contre les hôpitaux de la bande de Gaza, Israël n’a en aucun cas été en mesure de prouver ou de fournir des preuves sérieuses ou neutres à l’appui de ses affirmations”, a-t-il ajouté. 

« Nous appelons à la libération immédiate du Dr Abu Safiya, directeur de l’hôpital Kamal Adwan, qui a été enlevé par les forces israéliennes, avec des dizaines d’autres médecins. Israël est pleinement responsable de leur vie. Le Dr Safiya n’est pas membre du Hamas », a ajouté Naim.

Des terroristes du Hamas sortent de l’ombre alors qu’ils encerclent des véhicules de la Croix-Rouge. (TPS-IL)

Un mois après le massacre du 7 octobre 2023 par le Hamas, l’armée israélienne a déjà commencé à publier des preuves de l’utilisation des hôpitaux par le Hamas, notamment à des fins terroristes. Dans un enregistrement de novembre 2023, on peut entendre un responsable de la santé de Gaza confirmer que le Hamas avait stocké plus d’un demi-million de litres (plus de 132 000 gallons) de carburant sous l’hôpital Shifa , le plus grand centre médical de la bande de Gaza.

Le Hamas a été accusé d’avoir systématiquement transformé Shifa en un important centre de commandement et même d’avoir stocké des armes dans le bâtiment du MRI. Le 19 novembre 2023, Tsahal a diffusé des images de surveillance montrant des terroristes armés amenant des otages à Shifa. L’année dernière, Tsahal a découvert les restes de deux otages israéliens, Noa Marciano et Yehudit Weiss, à proximité de Shifa.

Alain SAYADA pour Israel Actualités Digital avec Fox News